Et ce sont toujours les responsables locaux qui subissent la colère des riverains. Or, la Commune urbaine d’Antananarivo ainsi que les techniciens au niveau des différents Arrondissements accomplissent régulièrement des opérations de curage des canaux d’évacuation d’eau longeant les quartiers, mais tout cela n’est qu’une solution temporaire.
Ainsi, certains profitent de cette situation pour faire un business, comme le transport des personnes et marchandises pour traverser l’eau stagnante. Du côté d’Andravoahangy et Behoririka, le tarif est de 500 ariary par passager.
Cette montée des eaux est en partie le résultat de l’incivisme des citoyens. La propreté ne dure que quelques semaines. « Ce sont les riverains eux-mêmes qui détruisent leur environnement. Dans la matinée, les agents communaux nettoient les canaux et les égouts. Puis, en fin de soirée, les riverains jettent leurs ordures dans ces canaux. Et la situation revient à la même », soutient Nary, un agent de nettoyage à Antohomadinika. De son côté, le Service municipal d’assainissement a multiplié le nombre de bacs à ordures dans la Capitale afin que la population puisse être plus responsable. Mais la situation est toute autre car ces infrastructures sont devenues des refuges pour les sans-abri, tandis que les canaux d’évacuation servent comme des bacs à ordures.
Par ailleurs, la construction illicite et le remblayage sont aussi les principales causes de l’inondation. Par ignorance ou négligence, beaucoup des citoyens ne se soucient pas de l’importance des dalles et égouts qui protègent la Capitale de l’inondation. Ainsi, ils bâtissent des maisons au-dessus de ces infrastructures. Effectivement, le plan directeur d’assainissement nécessite également une réactualisation afin d’améliorer la gestion de l’eau à Antananarivo.
Anatra R.